« Renforcer la voix des citoyens dans le dialogue politique sur la facilitation des échanges », c’est le projet porté par la phase II du Programme pour la Facilitation des Echanges en Afrique de l’Ouest FEAO. A l’initiative du Groupe d’Action et de Réflexion sur l’Environnement et le Développement ( GARED), un atelier de revue des expériences d’apprentissage et dialogue de synergie sur le sujet s’est tenu les 16 et 17 septembre 2024 à Lomé.
Les participants sont issus de la société civile togolaise, ainsi des structures nationales impliquées dans les échanges transfrontaliers. Ils sont réunis, après plusieurs sessions de formation et des exercices en groupes sur le plaidoyer pour la facilitation des échanges transfrontaliers, pour faire le point et pour un partage d’expériences. Pour BARRO Souleymane, coordinateur du Centre Africain pour le Commerce, l’Intégration et le Développement Enda-CACID, les chefs d’Etats de l’espace CEDEAO se sont engagés pour permettre la libre circulation des biens et services. Le Togo et le Bénin ont été choisis comme pays pilotes. Il était question de voir comment réduire les goulots d’étranglements dans le commerce des marchandises. Ainsi, le Togo a, selon lui, enregistré plus d’avancées que le Bénin. Mais dans l’ensemble tous les pays de la zone CEDEAO ont les mêmes difficultés en matière d’échanges transfrontaliers.
Madame NABROULABA Tem, Coordinatrice de l’Association Mains du Développement, participante à cet atelier, a relevé les difficultés rencontrées au cours de l’exercice de plaidoyer de leur groupe. Elle a soulignée l’indisponibilité des premiers responsables des ministères et de certains services concernées. Un fait qui rend presqu’impossible la recherche de solutions aux problèmes diagnostiqués.
Pour Madame MOUTEGOTO Adéline, coordinatrice du Groupe d’Actions et de Réflexion sur l’environnement GARED, organisateur de la rencontre, le principal objectif était de partager les difficultés rencontrées dans les démarches des différents groupes.
Plusieurs recommandations marquent la fin des travaux. Ce sont, entre autres, la proposition de réduction des postes de contrôles des produits agricoles, la facilitation d’accès aux pièces d’identités pour les commerçantes et commerçants apatrides et la mise à la disposition des commerçants des pièces qui justifient les sommes déboursées aux différents poste de contrôle.
Le programme FEAO est une initiative multi-bailleurs soutenue par l’USAID, les Pays-Bas, l’Union Européenne et la Coopération Allemande. 42 organisations de la société civile du Bénin et du Togo ont été ciblées pour la phase II de sa mise en œuvre.